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Le beau gosse qui transpirait l’anxiété sexuelle

Le beau gosse qui transpirait l’anxiété sexuelle

Excité et impatient d’amener à l’hôtel sa copine hésitante et faisant mine de refuser tout en tendant des perches, il n’était pas facile pour les deux de se retrouver ensemble nus. Le garçon se sentait aiguisé comme une lame et se préparait comme on se prépare à une grande bataille ; la fille se sentait prête mentalement et prête à faire un merveilleux voyage au paradis. L’objet du plaisir la pénètre et effectue quelques mouvements de va et vient puis, un instant de tremblement et un cri : « Aaaah, je viens ! ». La bataille était terminée en moins de trente secondes.

Ce genre de scène est vraisemblablement familière pour nombre de personnes. Le jeune, beau et riche Evan en est un exemple typique. Cet échec lui a coûté son amour, et malgré des conditions familiales très privilégiées il tombe dans la dépression et la tristesse.

Le père d’Evan avait quitté sa ville natale lorsqu’il était jeune et s’était installé à Londres dans le commerce d’import de textile, son entreprise était très prospère. Se rendant souvent à Taïwan pour visiter les industries du textile, le destin l’a amené à investir dans une usine sur place. Par la suite ses parents ont déménagé à Taïwan afin de gérer l’usine.

À l’âge de quatre ans il fut envoyé par dans la ville natale de ses parents au nord du Pays de Galles au Royaume Uni auprès de son grand-père qui exploitait une ferme afin de recevoir une éducation en anglais. Ce n’est qu’à quinze ans qu’il revint vivre à Taïwan avec ses parents. Il disposait donc deux villes natales et de la double nationalité britannique et taïwanaise. Ayant grandi dans une ferme à la campagne il conserva ses habitudes rurales simples une fois à Taïwan.

Grâce à son travail acharné et à un peu de chance, son père a pu racheter successivement de grandes bases de production de textile en Chine, au Vietnam, en Thaïlande et devint un géant du textile renommé et fortuné en Asie. Sa mère fut également couronnée de succès en devenant directrice d’une école internationale, ses parents incarnaient pleinement l’esprit aventureux de la longue marche de l’Empire Britannique.

L’éducation qu’il reçut de ses parents était relativement libre, lui permettant de cultiver de multiples centres d’intérêts, notamment la musique et l’agronomie. Les Gallois constituent un peuple passionné de musique et de littérature, et Evan a reçu cet héritage.

Dès l’enfance il eut de plus riches expériences que les autres enfants de son âge. Bien que sosie de l’acteur Robert Pattinson de la série Twilight avant ses débuts, très bel unique héritier de son père et issu d’une famille aisée et cultivée, il était de personnalité très docile et sincère, faisant son possible pour plaire aux gens avec grande humilité.

Outre son éducation, le fait qu’il ait grandi dans la ferme de son grand-père, entouré de fleurs et de plantes diverses, explique ce caractère si doux. Son père l’envoya dans une école internationale à Taïwan afin qu’il poursuive une éducation à l’occidentale.

Lors de sa deuxième année de lycée, il participa au club de danse Hip Hop. En troisième année il commença à étudier la guitare et l’harmonica en autodidacte. Par ailleurs, dans sa classe se trouvait le fils d’un diplomate français à Taïwan avec qui il parlait souvent de l’humanisme français. Ainsi il développa un fort intérêt pour la culture française et en attendant d’aller poursuivre ses études au pays des lumières, il en apprit aussi la langue avec son camarade de classe.

En dernière année, un club de danse de rue extérieur à l’école vint faire un spectacle auquel son club participa pour représenter le lycée. Le jour du spectacle, de nombreux étudiants de différents lycées s’étaient entassés dans la salle de danse pour assister au spectacle, et parmi eux se trouvaient Penny.

Penny était d’une beauté comparable à toutes les fleurs de l’école réunies, elle avait remarqué les talents de danseur non négligeables d’Evan lui laissant une impression sans particulièrement susciter son attention.

Pendant les vacances d’hiver en troisième année, Penny se rendit à une exposition d’art floral avec sa meilleure amie ; le hasard fit qu’Evan était également présent à cette exposition, le destin les plaçant côte à côte lors du déjeuner. Evan portait une chemise à fleur ce qui était inhabituel, Penny le dévisagea un instant, se disant qu’elle l’avait déjà vu quelque part mais sans vraiment savoir où. Puis elle s’en souvint et lui demanda : « Est-ce que tu ne serais pas cet élève de l’école internationale si doué pour la danse de rue? »

« Oh… Elle me connait? » Une fille aussi jolie avait pris l’initiative de l’aborder, Evan était un peu surpris.

« Je vais au même lycée que toi ! Un de mes camarades de troisième année participe au club de danse de rue, l’autre jour je suis allée voir le spectacle pour l’encourager et je t’ai vu danser. »

« Vraiment ? Je suis aussi en troisième année! Quelle coïncidence ! » Evan fit une mine surprise.

C’est ainsi qu’Evan et Penny firent connaissance, ils entretenaient tous deux une passion pour les fleurs et les plantes, et parlaient avec enthousiasme de ce sujet commun, au cours de la visite de l’exposition, ils se sentirent attirés par leurs beautés respectives et leurs cœurs, battant la chamade, se rapprochèrent.

Suite à cette visite de l’exposition d’art floral, Evan et Penny devinrent officiellement petits amis et commencèrent à se fréquenter régulièrement. Ils se retrouvaient la plupart du temps pour jouer de la guitare et de l’harmonica et Penny développa également une passion pour la guitare. Une si jolie fille et un si beau garçon réunis par le meilleur des hasards, la flèche de Cupidon ne tarda pas à faire mouche.

Quoi qu’ils fussent très amoureux l’un de l’autre, leur relation demeurait cependant au niveau platonique, main dans la main. Bien que Penny fut mûre et romantique, elle ne parvenait pas à émoustiller un garçon au caractère trempé comme Evan. Mais l’un comme l’autre appréciait le bonheur et la tendresse d’une relation pure et platonique. Et cette relation platonique perdura jusqu’à l’obtention du baccalauréat.

Lors de la remise du diplôme, la meilleure amie de Penny proposa un voyage de fin d’études pour célébrer l’évènement. Après concertations elles décidèrent qu’avoir un garçon pour conduire la voiture offrait une meilleure sécurité, elles convièrent donc Evan au voyage. Quelques jours plus tard les trois jeunes diplômés prirent la voiture d’Evan et entamèrent un voyage de découverte des lieux touristiques du sud de l’île.

La première nuit à l’hôtel, Penny et sa meilleure amie dormirent dans la même chambre et Evan dans une autre. Ils dormirent tranquillement et Evan n’eut aucune pensée particulière.

Après avoir pris sa douche, Evan s’installa en caleçon sur le canapé pour regarder la télévision. Il passa un moment à zapper et tomba finalement sur une chaîne érotique. Mût par une curiosité sexuelle inhérente à la jeunesse, il resta sur la  chaîne à regarder un film érotique.

Après la douche, Penny partagea avec son amie les photos de son téléphone portable, un moment plus tard alors que son amie alla prendre une douche, elle mit un léger manteau par dessus son pyjama et se rendit dans la chambre voisine pour voir Evan.

Evan, absorbé par les scènes d’hommes et de femmes nus engagés dans des ébats, était pris de bouffées de chaleurs et d’une forte érection lorsque Penny entra dans la chambre sans frapper. La porte n’étant pas verrouillée, Penny pu entrer directement.

Seuls trois pas séparaient la porte du canapé, Penny se retrouva donc juste à côté d’Evan directement après son entrée.

Surpris par cette irruption inattendue, Evan fut pris d’un instinct charnel, il se leva et serra Penny dans ses bras pour l’embrasser. C’était la première fois qu’il embrassait une fille.

Penny n’avait jamais voyagé ni dormi loin de chez elle, c’était une situation excitante et romantique, aussi lorsque Evan l’embrassa, loin d’être timide, elle réagit avec enthousiasme. En plus de répondre avec sa langue, elle ôta également sa veste pour sentir le contact avec la poitrine musclée d’Evan, elle semblait prête à s’abandonner à lui.

Penny était de nature aventureuse et audacieuse, une passion spontanée empli son cœur d’un sentiment de bonheur intense. Elle semblait provoquer délibérément Evan, non seulement avec ses baisers passionnés mais également par les mouvements langoureux de son corps.

Elle portait un pyjama en soie très douce sans sous-vêtement, tout son corps était lisse, pris d’une montée d’adrénaline Evan ne put résister et son petit soldat se mit au garde à vous.

Le petit soldat frottait contre la porte de la place forte de Penny dans l’espoir de la conquérir, laissant Penny flirter avec l’extase. Sur l’écran de télévision les images érotiques et les voix lubriques continuaient de défiler, Penny n’en pouvait plus et perdit contrôle, sans attendre qu’Evan le fasse elle attrapa son caleçon et lui enleva.

Le petit soldat d’Evan fut libéré et prêt à faire feu, fermement résolu a livrer bataille. Un peu effrayé un instant, il pris son courage à deux mains, et enleva également le pyjama de Penny.

Ils s’embrassèrent passionnément sur tout le corps, brisant les chaînes de la raison, et roulèrent inconsciemment sur le lit.

Evan était allongé sur Penny, son petit soldat enragé frottait dans l’entrejambe de Penny. D’un air suppliant il la regarda dans les yeux et demanda : « Tu me rends complètement fou, est-ce que je peux entrer? »

« Oui ! » murmura Penny en réponse. Beaucoup de ses amies avaient déjà perdues leur virginité et elle se sentait un peu honteuse par comparaison, maintenant qu’elle en avait l’occasion elle était bien décidée à la saisir.

« Je rentre doucement, si ça fait mal dis-le moi ! » Finalement Evan avança les hanches et fit entrer son petit soldat dans la forteresse de Penny.

Penny serra les dents et fronça les sourcils, espérant et redoutant à la fois ; elle savait que le jour viendrait où elle affronterait la douleur du dépucelage, elle gardait encore pour elle ses émotions.

Au moment même où elle éclata en sanglots et cria de douleur, Evan avait déjà éjaculé avec un râle de plaisir. Elle n’eut pas même le temps de la savourer que la première bataille sensuelle était déjà terminée, une trentaine de secondes en tout et pour tout.

Penny semblait perplexe et visiblement soulagée d’avoir perdu sa virginité, à cet instant précis elle n’éprouvait ni confort ni inconfort particulier. Evan lui était affligé, pas tant d’être venu si rapidement, mais que Penny ait enduré une épreuve si douloureuse.

Au milieu de la nuit Penny rentra dans sa chambre et passa une bonne nuit. Evan en revanche ne trouvait pas le sommeil et se sentait responsable. Après ce rapprochement physique, leur amour avait fait un grand pas en avant.

Le deuxième jour du voyage, tous deux étaient devenus visiblement plus intime, la meilleure amie de Penny pouvait le sentir, elle se moquait d’elle et riait en faisant des bruits de tourtereaux qui chantent.

Les deux nuits suivantes, Penny se présenta de nouveau dans la chambre d’Evan où ils livrèrent de nouveau bataille. Bien que ce n’était plus son premier combat, le petit soldat d’Evan se trouvait désarmé après quelques malheureuses rafales, Penny ne trouvait toujours pas son adversaire à la hauteur.

Durant tout l’été post-baccalauréat, en plus de se préparer pour l’université Evan et Penny se retrouvait tous les deux ou trois jours. Les parents d’Evan lui ayant interdit d’avoir une petite amie avant l’université, ils se rencontraient à l’extérieur pour manger ou aller au cinéma avant de se rendre en voiture dans des sites naturels de la banlieue ou du bord de mer. Ils n’osaient absolument pas aller chez Evan et lorsque l’envie les prenait ils menaient leurs combats dans la voiture ou dans les champs. À la fin des vacances, avant la rentrée universitaire, le problème d’éjaculation précoce d’Evan était toujours présent, si Penny ne le prenait pas trop à cœur, Evan était un peu découragé sans pour autant y attacher trop d’importance.

Penny était très belle et nombre de ses camarades tentaient de la persuader d’aller étudier à l’Académie des arts scéniques afin de devenir une star. Elle choisit d’aller faire ses études dans un institut des arts scéniques à Taipei, spécialisé dans la formation de futures stars. Evan étant fils unique, ses parents souhaitaient qu’il reste près de chez eux, alors il choisit d’étudier dans une université près de chez lui, à Taichung. Ses parents voulaient qu’il étudie le commerce afin de reprendre l’entreprise familiale et assurer son avenir, mais aimant l’agriculture il s’inscrivit dans le département d’agronomie.

Son école se trouvant à Taichung et celle de Penny au nord de Taipei, ils furent séparés. Le jour de la séparation, les larmes aux yeux ils ne pouvaient se résoudre pas de se décoller l’un de l’autre. Penny disait à Evan : « Ne nous oublions pas et chérissons notre amour. »

Le premier amour de lycée est toujours pur et dévoué, à peine Penny fut-elle montée dans la voiture après lui avoir dit au-revoir, qu’Evan commença à lui envoyer des messages d’amour sur téléphone portable, de tout évidence ils s’aimaient profondément.

Penny partie au nord pour ses études, Evan sombra dans l’apathie privé d’une partie de lui-même, chaque jour il ne disposait que de son téléphone portable pour exprimer ses sentiments à Penny. Lorsqu’il se sentait déprimé il retournait dans les lieux qu’il avait visités avec Penny s’enivrer de la nostalgie des bons moments passés.

Lorsque vint le premier week-end, Penny était sur des charbons ardents, et leurs retrouvailles effacèrent la nostalgie, les laissant tels de jeunes mariés. Par la suite, Penny revint presque tous les week-ends et à chaque fois ils livraient de nouveaux combats sensuels.

Afin de combler sa solitude entre chaque week-end, Evan pris part aux cours optionnels de français et de pratique des instruments de musique.

Au bout de deux mois, Evan présenta Penny à ses parents, ces derniers l’accueillirent avec plaisir, non seulement ils n’émirent aucune objection mais ils ne furent que louanges. Dès lors, lorsque Penny revenait le week-end, Evan l’amenait chez lui. Ce fut à ce moment que Penny appris qu’Evan appartenait à une famille riche, elle en conçut de l’envie.

La maison d’Evan était située en banlieue dans un quartier de villas résidentielles luxueuses entourées de montagnes et de rivières. Près de chez lui se trouvait un petit ruisseau clair au bord duquel Evan amenait souvent Penny pour pratiquer la guitare. Ils aimaient écouter le bruit du ruisseau et passer un moment doux et romantique à jouer de l’harmonica et de la guitare.

Cette idylle dura deux ans pendant lesquels leurs sentiments étaient indestructibles. Inconsciemment, Penny était devenu le centre de la vie d’Evan, occupant la première place de ses rêves obsédants.

À partir de la troisième année, Penny annonça qu’elle devait participer à des représentations théâtrales hors campus les samedis et dimanche, et qu’elle ne pouvait pas revenir aussi souvent. Elle revenait à contre cœur une fois par mois, et toujours assez fatiguée, ce n’était plus aussi agréable qu’avant. Pour les vacances d’hiver, elle ne put revenir en hâte que quelques jours avant de repartir, et lors des vacances d’été elle fut simplement trop occupée pour revenir.

Bien que Evan se sentit déprimé et confus, il comprenait qu’elle était trop prise par ses études, non seulement il aucun n’en éprouvait aucun ressentiment, mais il prenait soin d’elle du mieux de ses capacités et se sentait un peu triste pour elle. Il profita de ces moments de solitude pour étudier le français et participer à un examen du TEF, ainsi que pour accompagner sa mère à l’hôpital pour sa chimiothérapie, ce qui lui permit de passer un été l’esprit reposé.

En quatrième année de licence, des camarades de lycée organisèrent une réunion de classe, Penny ne revint pas pour l’occasion. En discutant avec un camarade qui étudiait également à l’Académie des Arts Scéniques, Evan apprit par hasard que Penny fricotait avec un de ses professeurs associés, raison pour laquelle elle n’était pas revenue.

En entendant la nouvelle, Evan fut choqué et pris de doute, afin d’en avoir le cœur net il appela immédiatement Penny et lui demanda : « J’ai entendu dire que tu avais une relation et que c’est pour ça que tu ne revenais pas, est-ce que c’est vrai ? Si c’est vrai tu peux me le dire, je ne t’en voudrai pas ! »

Penny fut stupéfaite d’entendre cette question, hésitant un instant elle répondit timidement : « Non… ce … n’est pas … vrai ! Tu dois me croire. »

En entendant cette réponse, Evan sentit que quelque chose n’allait pas, il décida de se rendre dans le nord pour rencontrer ce professeur associé et tirer les choses au clair au plus vite.

Grâce aux indications de son camarade de classe il put rencontrer le professeur associé. Le dit professeur était un homme éloquent, suave, mûr et plein de charme.

Lorsqu’il appris la raison de la venue d’Evan, le professeur compris tout de suite que ce dernier était le petit ami de lycée de Penny, derrière son air calme, il savourait un peu la situation. Il traita Evan avec soin en réfléchissant à la manière d’achever son cœur. Au cours de la conversation il dit l’air de rien : « En amour, en plus de l’harmonie spirituelle il est particulièrement important que les rapports sexuels soient pleinement satisfaisants, ce n’est qu’ainsi que l’amour peut durer pour toujours. Penny se sent pleinement satisfaite sexuellement avec moi, elle m’a raconté une fois que son petit ami de lycée était éjaculateur précoce et que cela l’empêchait de profiter de la volupté du sexe, au point qu’elle ne voulait plus rentrer chez elle ». Le professeur parlait très sincèrement et sans aucune retenue, après avoir terminé son discours il sorti même son téléphone portable pour montrer une photo érotique de lui et Penny.

Le professeur ne mentait effectivement pas : sous sa direction, Penny voyait sa sensualité se développer et s’était mise à considérer le sexe comme fondement de l’amour, ses valeurs avaient complètement changé.

En entendant ce discours et à la vue de ces photos, Evan fut foudroyé de honte et son cœur explosa. Il n’aurait jamais imaginé que cette personne si chère qui hantait ses rêves puisse rompre son serment de la sorte, il était au fond du gouffre !

De retour à la maison, il s’enferma dans sa chambre et fondit en larme, repensant sans cesse aux paroles de Penny « Ne nous oublions pas et chérissons notre amour », il ruminait le serment qu’ils s’étaient faits et cela le rongeait littéralement de l’intérieur. N’en pouvant plus de douleur il se rendit au cellier pour prendre une bouteille de Martell Cordon Bleu que son père stockait depuis plus de 20 ans, en but la moitié d’un seul trait et s’effondra ivre sur son lit.

N’ayant jamais bu d’alcool on peut imaginer le niveau d’ivresse atteint en buvant une demi bouteille cul sec. Aux alentours de midi le lendemain, son père constatant qu’il ne s’était pas levé, alla le voir et constant que la chambre empestait l’alcool il le réveilla.

Une fois un peu dégrisé, il fondit en larme devant son père : « Penny m’a trahi, elle a volé mes sentiments, je l’ai perdue. »

Sur ces mots, son père se mit à rire et dit d’une voix réconfortante : « Petit idiot ! La vie nous réserve de nombreux revers, celui-ci est insignifiant et ne mérite pas une telle tristesse. Cette expérience de l’échec est une manière de te faire mûrir, elle t’aidera à d’adapter à la cruelle réalité du monde à l’avenir. Avec une situation comme la tienne, penses-tu vraiment ne pas trouver une fille qui te convienne mieux ? »

Evan ayant grandi dans le cocon familial sans jamais connaître l’amertume de la défaite fut naturellement très affecté par ce premier revers. Son père pensait en revanche que c’était une bonne chose, que cela lui servirait de leçon et l’endurcirait un peu.

Evan, désormais meurtri par la honte liée à son problème d’éjaculation précoce, telle une ombre indéfectible, ne pouvait se résoudre à faire face à Penny. Bien que son cœur fut réduit en miette, il ne pouvait lâcher prise, il passa des jours entiers à ressasser sa peine d’amour, Penny, qui l’appela de nombreuses fois et lui envoya de nombreux textos restant sans réponse, fut très inquiète. Penny ne savait rien de la rencontre d’Evan avec le professeur, elle pensait qu’il était arrivé quelque chose à Evan.

Au bout de quelques jours Evan sortit de son mutisme et finit par répondre à Penny. Il lui écrivit un texto très court : « Nous ne sommes pas faits pour être ensemble, va donc chercher ton bonheur ailleurs ! Bonne chance à toi ! » Après avoir envoyé ce message, il enferma son téléphone dans une boite fermée à clé, acheta un nouveau téléphone, prit un nouveau numéro et changea d’adresse e-mail, bien déterminé à mettre un terme définitif à sa relation.

Penny fut un peu triste lorsqu’elle reçu le texto, mais elle se dit que ce n’était pas grand chose et elle le prit à la légère. En réalité elle était toujours amoureuse d’Evan, elle s’était simplement prise d’affection pour ce professeur par fantaisie vaniteuse. Son épanouissement sexuel était certes une chose, mais ce qui comptait avant tout c’était son rêve de devenir une star. Ainsi, dans ses moments de chaude intimité avec le professeur, la réaction d’Evan ne l’attristait pas vraiment.

Après avoir mis un terme à sa relation avec Penny, Evan entra dans une léthargie dépressive. Voyant son état, son père, quelque peu inquiet, demanda à l’un de ses amis pilote d’hélicoptère de les emmener survoler Taïwan afin de lui remonter le moral.

Taïwan compte 268 montagnes de plus de 3000 mètres d’altitude, Evan dominait ces majestueuses chaînes de montagne depuis les airs, ouvrant de grands yeux de plus en plus ébahis, ce qui eut effectivement un effet positif sur son humeur.

Passant à basse altitude, son père pointa du doigt une haute montagne et dit : « C’est celle-là, avec cet ami pilote d’hélicoptère nous avons décidé d’installer un hôtel-restaurant avec piste d’hélicoptère au sommet de cette montagne. À l’avenir, notre équipe d’hélicoptères de loisir promènera les touristes le long des côtes azurées et entre les montagnes pour venir se reposer ici. Ce sentiment de calme loin de l’agitation sera sans doute le facteur de notre succès. »

« Ouah, c’est trop bien! J’adore! » Evan était très excité et traversé d’une nouvelle énergie vitale.

« Taïwan est également connue sous le nom de Formose, sa superficie est assez limitée, elle est entourée de mer et compte de nombreuses montagnes, son environnement géographique est unique, c’est le lieu idéal pour des excursions en hélicoptère à la journée. Même la Nouvelle-Zélande ne compte que 20 sommets de plus de 3000 mètres d’altitude et le Japon n’en compte que 10, tandis que Taïwan en compte 268, c’est vraiment très rare dans le monde de voir tant de montagne cernées par la mer, cela va très certainement attirer de nombreux touristes ». L’ami du père d’Evan ajouta:

« C’est vraiment cool ! De cette manière, les voyageurs pourront regarder la mer de nuages depuis les sommets, voir les levers de soleil et les sommets de ces montagnes imposantes, c’est tout simplement un pays merveilleux ! » Evan était très excité. Regardant le sol depuis les hauteurs, tout semblait si petit, il se sentit alors illuminé et son chagrin d’amour lui parut déjà moins douloureux.

Cette expérience de l’altitude eut une énorme influence sur Evan, il se sentait réjoui au plus profond de son être. Afin d’oublier complètement sa tristesse il prit l’initiative lors du dernier semestre de quatrième année de licence de s’occuper d’un projet sur la disparition mystérieuse des abeilles et s’y consacra entièrement pour penser à autre chose.

Après des mois de recherches ininterrompues et de nombreuses nuits blanches avec son professeur, ils trouvèrent enfin la réponse. Ils découvrirent une espèce d’acarien parasite de l’abeille (Varroa Destructor), qui était la cause principale de leur destruction. Ces acariens parasitent les abeilles, absorbant leurs fluides corporels au niveau le plus fin de leur abdomen, ces dernières deviennent faméliques, perdent ailes et pattes pour littéralement succomber. Les acariens parasites s’attachent principalement aux abeilles ouvrières et se propagent entre la ruche et les fleurs ; les abeilles s’envolent et meurent à l’extérieur. Il suffit qu’une seule abeille soit infectée pour signer l’arrêt de mort de l’ensemble de la colonie. Poursuivant leurs recherches, il découvrirent qu’une préparation à base d’extraits de thym naturel (Thymol) et de la taille d’un pain de savon permettait de tuer 90% des acariens sans affecter les abeilles.

Les résultats de leurs recherches furent validés par une publication dans une revue agricole de premier plan. Dès lors, l’intérêt et les dispositions d’Evan pour l’agronomie devinrent évidents.

Entre temps, Evan passa le test de niveau de langue française TEF. Une fois obtenu son certificat, il décida de poursuivre ses études en France et ainsi d’oublier ce lieu douloureux. Il annonça à son père son souhait de partir étudier en France, celui-ci approuva grandement, cependant eu égard à l’état de sa mère qui ne s’améliorait pas, il convenait que le séjour d’Evan à l’étranger ne soit pas trop long ; Evan postula ainsi pour un séjour linguistique de deux mois en France.

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